La vente d’un bien immobilier suscite de nombreuses interrogations, notamment concernant la déclaration de la plus-value aux impôts et les différentes obligations fiscales à respecter. Que vous vendiez une maison familiale, un appartement ou un terrain en 2024, comprendre les règles fiscales qui encadrent la vente est primordial pour éviter toute mauvaise surprise. Ce guide a été pensé pour vous accompagner dans chaque étape, du calcul de la plus-value à la déclaration auprès de l’administration fiscale, en abordant chaque situation particulière comme la résidence principale, la vente en viager ou les biens gérés en SCI. Découvrez astuces, obligations récentes comme la déclaration d’occupation des biens, et tous les conseils pour vendre en toute sérénité votre bien immobilier en France.

Comprendre la plus-value immobilière et son imposition
🏠 Pour chaque vente d’un bien immobilier, la notion de plus-value s’impose rapidement. Cette plus-value correspond à la différence entre le prix d’acquisition et le prix de vente, corrigée par d’éventuels frais d’acquisition, dépenses de travaux et abattements spécifiques. Selon le bien concerné et votre situation personnelle de vendeur, cette quantité peut être soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Il est donc essentiel de bien saisir les règles fiscales qui encadrent la déclaration de la vente immobilière, pour déterminer le montant de la plus-value immobilière imposable.
📋 La plus-value = prix de cession – prix d’acquisition (corrigé des frais et travaux admissibles).
📑 Certaines ventes exonérées (comme la résidence principale) échappent totalement à l’impôt sur la plus-value immobilière.
💡 Le montant de la plus-value nette imposable dépend de votre durée de détention et de votre statut fiscal.
📆 La déclaration fiscale de la vente se base sur la déclaration de revenus, à compléter suivant le formulaire 2042 C ou 2048-IMM si nécessaire.
En 2024, la fiscalité immobilière française reste un des sujets majeurs lors de toute cession, avec la Direction Générale des Finances Publiques et le Service des Impôts des Particuliers qui contrôlent les conditions de déclaration, calculent les prélèvements et examinent les cas d’exonération éventuelle.
Définition et calcul de la plus-value immobilière
Pour chaque vente de biens immobiliers, la plus-value correspond à la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition du bien, majoré de certains frais. Concrètement, si vous avez acheté une maison à 200 000 € et que vous la revendez à 280 000 €, la plus-value brute sera de 80 000 €. Cette base imposable peut être ajustée en ajoutant les frais d’acquisition (notaire, droits d’enregistrement), et en retranchant les dépenses de travaux (s’ils sont éligibles et justifiables).
👷♂️ Frais d’acquisition réels (ou forfait 7,5 %) à ajouter au prix d’acquisition.
🛠️ Travaux déclarés, facturés et non déjà déduits, ajoutés au prix d’acquisition.
📝 Cas particulier : en cas de moins-value immobilière, aucun impôt n’est dû, mais la déclaration de la moins-value immobilière reste utile pour l’administration.
💶 Le prix de la vente doit inclure tous les éléments de la valeur vénale du bien, hors mobilier éventuel.
Le calcul précis doit être réalisé à chaque vente de biens immobiliers, car il conditionne directement le montant de la plus-value imposable à reporter dans la déclaration des revenus annuelle.
Taux d’imposition et prélèvements sociaux
🧮 Une fois la plus-value nette calculée, elle est soumise à l’impôt sur le revenu au taux fixe de 19 %. En plus, il faut compter les prélèvements sociaux, dont le taux, fixé à 17,2 % depuis 2018, s’applique à toutes les plus-values immobilières sauf cas particuliers. Ce cumul (IR + prélèvements sociaux) porte l’imposition globale à 36,2 % sur le montant de la plus-value imposable, sans compter une éventuelle taxe additionnelle pour les plus-values supérieures à 50 000 €. Certains contenus mentionnent des taux antérieurs de 15,5 % pour les prélèvements sociaux, mais depuis 2024, le taux applicable est bien de 17,2 %, sous réserve d’évolution législative.
Abattements liés à la durée de détention
📊 Un atout de la fiscalité immobilière française : plus la durée de détention est longue, plus l’abattement appliqué sur la plus-value est élevé. Au bout de 22 ans, la plus-value immobilière est exonérée d’impôt sur le revenu ; les prélèvements sociaux eux, disparaissent totalement seulement après 30 ans de détention.
⏳ Durée de détention (en années) | Abattement sur IR | Abattement sur prélèvements sociaux |
---|---|---|
Moins de 6 ans | Aucun | Aucun |
6 à 21 ans | 6 %/an (dès la 6ᵉ) | 1,65 %/an |
22e année | 4 % | 1,60 % |
23 à 30 ans | Exonérée | 9 %/an |
Après 30 ans | Exonérée | Exonérée |
Un propriétaire prudent suit donc de près cette évolution, pour optimiser le montant net issu d’une vente !

Exonérations et cas particuliers de non-déclaration
🎯 Il n’est pas nécessaire de déclarer chaque vente : il existe des cas d’exonération qui simplifient la démarche, tout en garantissant au vendeur de ne pas payer d’impôt sur la plus-value. Les ventes exonérées concernent principalement la résidence principale, certains logements sociaux, ou des cessions de faible valeur.
🏡 Exonération systématique pour la vente de la résidence principale.
💼 Autres exonérations pour les ventes inférieures à 15 000 €, retraités, ventes de logements sociaux, etc.
⚖️ Règles particulières pour la cession de parts de SCI, vente en viager ou droit de délaissement.
🏠 Depuis 2024, obligation de déclaration d’occupation des biens même si cession ou absence de plus-value imposable.
La Direction Générale des Finances Publiques veille au respect de ces cas d’exonération, ajustés régulièrement par les lois de finances.
Exonération de la résidence principale
La vente de votre résidence principale bénéficie systématiquement d’une exonération d’impôt sur la plus-value immobilière, si certaines conditions sont respectées. Il faut que le bien ait été votre résidence (habitation effective et principale) jusqu’à la vente, y compris si la maison reste inoccupée pendant la période de commercialisation.
Par exemple, Sophie, qui vend sa maison après y avoir vécu trois ans, ne paie pas d’impôt sur la plus-value. Le notaire et déclaration vont certifier l’occupation comme résidence principale auprès de l’administration fiscale. Si vous anticipez une nouvelle acquisition d’un bien, bien vérifier le délai entre transfert de résidence et vente pour ne pas perdre le bénéfice de l’exonération.
Autres exonérations et seuils de non-imposition
🐣 Outre la résidence principale, d’autres cas d’exonération s’appliquent :
💶 Ventes dont le prix de cession est inférieur à 15 000 € (par vendeur ou indivisaire).
🔁 Vente assortie d’un réemploi pour achat d’une résidence principale, sous condition de remploi de la vente et premier achat.
🧓 Exonération de plus-values pour les retraités et invalides modestes sous conditions de revenus.
🏢 Exonérations sur les ventes de logements sociaux ou vente au profit d’un organisme public.
⚖️ Droit de délaissement et exonération lors de l’expropriation avec réemploi du prix.
Dans toutes ces situations, la déclaration de la vente peut être allégée. Le recours à un agent immobilier ou à un notaire permet de vérifier chaque cas d’exonération pour la déclaration fiscale.
Particularités liées aux biens détenus via SCI et ventes en viager
Les parts de SCI (Société Civile Immobilière) obéissent à des règles fiscales spécifiques : ici, la plus-value réalisée lors de la cession des parts est calculée selon la proportion d’immobilier détenue par la société. Le régime fiscal diffère, et il s’agit de bien distinguer le statut de loueur en meublé professionnel ou non, qui peut entraîner une imposition au régime des plus-values professionnelles. La vente en viager et fiscalité associée répond aussi à des règles distinctes : le montant de la plus-value imposable se base sur la valeur vénale, ajustée des rentes versées et du bouquet. Ces spécificités fiscales nécessitent souvent l’accompagnement du notaire.
Déclaration d’occupation des biens immobiliers
Depuis janvier 2024, l’administration a renforcé ses contrôles : chaque propriétaire doit effectuer une déclaration d’occupation des biens. Cela concerne chaque maison, résidence secondaire, logement vacant ou mis en location. Cette démarche administrative, à réaliser en ligne sur le service des finances publiques, permet d’actualiser la taxe d’habitation, la taxe sur les logements vacants, et d’automatiser des redressements éventuels. Négliger cette formalité expose à des pénalités fiscales et entraîne des difficultés lors d’une future vente.
Modalités déclaratives et rôle du notaire dans la vente immobilière
📝 La déclaration 2042 C et le rôle du notaire sont au cœur des démarches administratives liées à la vente immobilière. Le notaire intervient parfois comme “chef d’orchestre” : il répartit le prix, retient à la source l’impôt sur les plus-values, transmet la déclaration, et informe l’administration fiscale. Suivre le bon formulaire (2042, 2048-IMM pour les non-résidents) et vérifier les cases adéquates (3VZ/3VW) est indispensable pour répondre aux conditions de déclaration.
📁 Formulaire 2042 pour les particuliers résidents en France.
📄 Formulaire 2048-IMM pour les non-résidents.
💼 Notaire : calcul, paiements, transmission à l’administration fiscale.
👮♂️ Contrôle du Cadastre et Service des Impôts des Particuliers sur l’intégralité de la procédure.
📄 Étape | 📝 Formulaire / Procédure | 👨⚖️ Intervenant | 💶 Conséquence |
---|---|---|---|
Calcul de la plus-value | Détail à fournir via 2042/2048 IMM | Notaire | Détermination de la plus-value imposable |
Déclaration | 2042 C, cases 3VZ/3VW | Vendeur/Notaire | Information à la DGFiP |
Paiement de l’impôt | Retenue à la source | Notaire | Versement au Trésor Public |
Déclaration d’occupation | En ligne sur impots.gouv.fr | Propriétaire | Ajustement des taxes locales |
Un accompagnement attentif du notaire et la vigilance du vendeur sur ses déclarations garantissent une conformité sans faille, et protègent des erreurs de déclaration.
Déclaration obligatoire via le formulaire 2042 et cases spécifiques
Le formulaire 2042 (ou 2048-IMM pour certains cas) est la porte d’entrée de votre déclaration de revenus, incluant la plus-value immobilière imposable. Suivant la nature de la vente, il convient de remplir la case 3VZ (pour la plupart des biens détenus en direct) ou 3VW (dans d’autres cas). Un point clé : ces informations doivent refléter exactement les données transmises par le notaire, sous peine de redressement ultérieur. Avant de valider votre déclaration fiscale, pensez à contrôler les cases préremplies en ligne, surtout si vous avez bénéficié d’une exonération fiscale.
Intervention du notaire dans le calcul et la déclaration fiscale
Le notaire joue un rôle fondamental dans tout processus de vente immobilière. Dès l’acte authentique signé, il procède au calcul précis de la plus-value, à la liquidation (versement immédiat) de l’impôt sur la plus-value immobilière le cas échéant, puis il effectue la déclaration auprès de l’administration fiscale. Ce professionnel vérifie aussi l’application des abattements, droits, éventuelle exonération d’impôt et informe le vendeur sur le régime fiscal applicable. En 2024, le notaire travaille main dans la main avec la DGFiP, anticipant les changements réglementaires pour proposer un conseil adapté lors de toute vente de biens immobiliers.
Conséquences en cas de non-déclaration ou erreurs déclaratives
Oublier ou mal réaliser une déclaration d’impôt lors d’une vente peut coûter cher. L’administration fiscale applique des pénalités fiscales : intérêts de retard (0,2 %/mois), majorations (10 % à 40 % selon la gravité), voire amendes en cas de récidive. Des erreurs de déclaration ou une déclaration tardive risquent également de priver le vendeur d’une exonération fiscale ou attirer les contrôles automatiques du service des finances. Il est recommandé de relire attentivement tous les documents transmis par le notaire, de conserver chaque justificatif, et d’ajuster la déclaration 2042 C en ligne si besoin. Ce suivi évite de mauvaises surprises lors d’un contrôle ou d’un changement de situation personnelle du vendeur.

Impacts fiscaux selon le type de bien immobilier et situations spécifiques
🏘️ Que la vente concerne une résidence principale, une résidence secondaire, des terrains ou un bien neuf locatif, les obligations déclaratives et les éventuelles exonérations varient. Chaque catégorie de biens immobiliers bénéficie de spécificités fiscales adaptées à son usage et à la situation personnelle du vendeur. Comprendre ce régime fiscal distinct permet d’anticiper le montant à payer et de bénéficier d’un abattement pour la durée de détention, d’une exonération de la résidence principale, ou d’allégements spécifiques lors de la revente de parts d’une SCI, par exemple.
🏡 Exonération totale sur la résidence principale en cas de respect des délais.
🏘️ Imposition classique sur la résidence secondaire, sauf moins-value immobilière ou abattement total après 30 ans.
🌳 Les terrains sont généralement imposés comme les résidences secondaires, mais certains cas d’exonération existent lors de ventes à des organismes sociaux.
🏢 Pour les biens loués, la situation dépend du statut du vendeur (particulier, loueur en meublé professionnel…)
Le professionnel (agent immobilier, notaire) ou le particulier avisé adaptera donc ses démarches administratives à son bien immobilier, sa durée de détention et l’usage du logement.
Résidence principale, secondaire, terrains et biens loués
La résidence principale bénéficie d’une exonération fiscale intégrale sur la plus-value, pourvu que le bien ait été l’habitation effective du vendeur jusqu’à la vente. En revanche, la résidence secondaire, soumise à l’impôt sur les plus-values et aux prélèvements sociaux, repose sur l’abattement progressif lié à la durée de détention. Les terrains suivent le même régime que la résidence secondaire, sauf ventes exonérées (logement social, etc.). Les biens loués, soumis à un bail, sont généralement imposés suivant la même base, sauf si le vendeur possède un statut de loueur en meublé professionnel, où le régime des plus-values professionnelles s’impose.
🏡 Vente d’une résidence principale : plus-value exonérée intégralement.
🏚️ Vente d’une résidence secondaire : plus-value imposable selon la durée de détention.
⛺ Vente d’un terrain nu : abattement pour durée de détention, taxe additionnelle si forte plus-value.
🏢 Biens loués : régime fiscal adapté au statut du bailleur, éventuellement soumis aux plus-values professionnelles.
Votre base imposable dépendra du prix d’acquisition corrigé, de l’usage du bien, et du régime fiscal applicable.
Ventes réalisées par des non-résidents
Les non-résidents qui réalisent une vente en France doivent déclarer la plus-value via le formulaire 2048-IMM. Ils sont soumis au même taux d’impôt sur la plus-value immobilière et aux mêmes prélèvements sociaux, mais certaines conventions fiscales ou exonérations spécifiques peuvent s’appliquer. Dans certains cas, un représentant fiscal doit être désigné pour garantir le bon versement de l’impôt lors de la cession.
Vente de biens en viager et régime fiscal associé
La vente en viager, répandue chez les retraités, génère une plus-value calculée selon la différence entre la valeur vénale du bien et le prix d’acquisition, moins les rentes perçues et le bouquet. Ce régime fiscal peut ouvrir droit à des exonérations partielles, notamment si l’acheteur affecte le bien à sa résidence principale. La déclaration doit intégrer chaque spécificité dans le calcul de la plus-value imposable, accompagné le plus souvent par un professionnel de l’immobilier ou le notaire.
FAQ
Faut-il toujours déclarer la vente d’un bien immobilier aux impôts ?
La déclaration de la vente d’un bien immobilier est obligatoire si la plus-value immobilière est imposable. Ce n’est pas requis pour la vente de la résidence principale dès lors que le bien a servi de logement principal jusqu’à la cession. Pour toute autre vente, la déclaration s’effectue lors de la déclaration fiscale annuelle ou via le notaire lors de l’acte de vente. En cas de doute, le Service des Impôts des Particuliers peut préciser vos droits et devoirs.
Comment calculer la plus-value imposable lors d’une vente immobilière ?
Le calcul de la plus-value imposable se fait en retranchant du prix de vente le prix d’acquisition du bien, augmenté des frais d’acquisition et des travaux justifiés. Il est possible d’ajouter les frais réels ou un forfait selon le régime fiscal. Les abattements pour durée de détention viennent ensuite réduire la base imposable. Le notaire ou un agent immobilier peuvent vous aider à établir ce calcul avec précision.
Quelles sont les démarches pour déclarer la plus-value immobilière ?
La déclaration de la plus-value immobilière se fait principalement via le formulaire 2042 ou 2048-IMM pour les non-résidents, en remplissant les cases spécifiques de la déclaration de revenus. Le notaire accompagne généralement cette démarche et procède au prélèvement d’impôt, puis transmet le dossier à l’administration fiscale. Il est recommandé de conserver l’ensemble des justificatifs (factures de travaux, actes d’acquisition) pour toute vérification ultérieure.
Quelles sanctions en cas de non-déclaration de la plus-value immobilière ?
En cas d’omission ou d’erreurs de déclaration lors d’une vente, l’administration fiscale peut réclamer le paiement de la totalité de l’impôt dû, assorti d’intérêts de retard et de pénalités pouvant aller jusqu’à 40 %. Une mauvaise déclaration peut également entraîner un redressement fiscal, voire le refus d’une exonération légitime. La vigilance et l’accompagnement d’un notaire restent les meilleurs alliés pour éviter tout litige avec la Direction Générale des Finances Publiques.

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